Ex-voto en forme de crapaud

XIXe siècle
Villé (Bas-Rhin)
salle des ex-voto
Ex-voto en forme de crapaud, 19e siècle, Villé, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg

 

 

Dans la ville

La religion catholique se caractérise par le culte des saints, perçus comme intercesseurs entre Dieu et les hommes. Les fidèles cherchent ainsi aide et protection auprès des divers saints, matérialisés dans les églises et sanctuaires par des statues.

La prière est parfois accompagnée du dépôt d'un objet votif, ou ex-voto, qui vient appuyer ou remercier de la grâce accordée. Ainsi, pour les maux du corps, ils représentent la partie souffrante : un bras, une jambe ou le corps entier. Sommairement reproduits en fer ou en bois, ces ex-voto sont placés le plus près possible de la statue du saint intercesseur, dans l'espoir que celui-ci pourra ainsi agir sur la partie malade.

Des figurines de crapauds en fer étaient parfois placées dans les lieux de pèlerinage par les femmes qui ne parvenaient pas à avoir d'enfant, car ces animaux pondant des grappes d'œufs sont perçus comme des symboles de fécondité.

On estime que ces animaux amphibiens étaient vénérés au temps des païens. Malgré les efforts du christianisme pour les diaboliser – insinuant notamment que la bave de crapaud serait toxique – ces batraciens gardent un visage positif dans de nombreuses pratiques. Ainsi, un caillou en forme de crapaud est un porte-bonheur et s’il élit domicile dans la cave, le crapaud « domestique » ou Hüsskrott protégera la maisonnée du malheur.

Ex-voto en forme de crapaud, 19e siècle, Villé, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg
Ex-voto en forme de crapaud, 19e siècle, Villé, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg