Chambre du roi
La chambre du roi compte parmi les chefs-d’œuvre de la décoration française du XVIIIe siècle. Ses boiseries dorées et son plafond en stuc sont exécutés dans le style rocaille en vogue dans la première moitié du règne de Louis XV.
Les motifs qui ornent la pièce évoquent le sommeil, telles les sphinges aux ailes de chauve-souris dans les quatre angles du plafond, ou la Maison de Rohan, dont l’emblématique fleur de tournesol s’épanouit au centre du plafond de l’alcôve royale.
La chambre est la pièce la plus luxueuse du palais. Cette impression est renforcée par la présence de glaces alors extrêmement coûteuses. Elles permettent d’agrandir l’espace, de refléter à l’infini lumière et dorures décuplant ainsi l’impression de richesse. Trois tapisseries sont suspendues dans l’alcôve royale. Elles appartiennent à une suite consacrée à L’Histoire de Constantin et ont été tissées d’après des cartons de Rubens. Les peintures en dessus-de-porte sont des copies d’origine d’après les Loges peintes par Raphaël au Vatican.
L’organisation du mobilier dans la pièce est propre à celle d’une chambre royale. Le lit à baldaquin se situe dans une alcôve réservée au roi et séparée du reste de la pièce par une balustrade. De l’autre côté, sont disposés symétriquement des ployants utilisés lors des cérémonies du lever et du coucher du souverain.