Mobilier funéraire d’une tombe princière
Cette sépulture, au mobilier d'une exceptionnelle qualité, a été mise au jour fortuitement lors de travaux d'extraction de loess dans une tuilerie de Hochfelden. L'étude du squelette a permis aux anthropologues d'identifier une femme, dont l'âge du décès se situe entre 50 et 70 ans, et de déterminer la taille du personnage, assez petit puisque ne mesurant pas plus de 1,50 mètres environ. Les pathologies et l’usure observées sur les os longs révèlent par ailleurs une pratique cavalière prolongée et régulière.
Le mobilier de cette sépulture féminine est d'une remarquable richesse. Il se caractérise aussi par la présence de nombreux objets d'origine orientale. On y a trouvé :
- une paire de fibules ansées en argent de type gothique, placées obliquement, pointe vers le haut, de chaque côté du thorax
- un miroir circulaire en argent moulé et poli localisé sous les vertèbres du cou
- un collier tressé de fins fils d'or autour du cou
- une paire de boucles d'oreille en or retrouvées de part et d'autre du crâne
- des dizaines de plaquettes en tôle d'or, vestiges du décor d'un vêtement, placées sur l'encolure et les manches à hauteur des poignets et des coudes, selon une mode de tradition orientale
- un gobelet en verre déposé au-dessus et à gauche de la tête.
Le mobilier funéraire atteste que la défunte était une femme de haut rang, appartenant à l'aristocratie de l'Empire d'Attila, dont la famille est sans doute venue en Rhénanie pour se mettre, au début du Ve siècle après J.-C., au service de l'armée romaine, alors source de richesse et de pouvoir.