Plan-relief de Strasbourg

1727
Section: Du Saint-Empire au royaume de France
Plan-relief de Strasbourg, 1727, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg

 

 

Dans la ville

Mentionné pour la première fois en 1727, le plan-relief de Strasbourg réalisé par La Devèze remplace un premier plan conçu dès 1688 sur les ordres de Vauban pour intégrer la collection des plans-reliefs du roi. Ceux-ci permettaient au souverain de se faire une idée précise des places fortes aux frontières de son royaume.

Protégée par des murailles, renforcées au nord et à l’ouest par des cornes et au sud par un glacis inondable, la ville est sous la surveillance de la citadelle à l’est et séparée de la Porte Blanche et de la Porte de Pierre à l’ouest et au nord par deux fossés intramuros. Si les fortifications sont modernes, ce plan-relief rend compte de l’urbanisme propre à la ville médiévale et renaissance ; il est antérieur à la construction du Palais Rohan qui marquera le début de l’influence de l’architecture française à Strasbourg. Sa puissance d’évocation est irremplaçable pour l’historien, car il permet d’analyser la cité dans l’espace.

Comme tous les autres plans il est à l’échelle du 1/600 avec une particularité propre à certains édifices publics : la cathédrale par exemple est au 1/500. Réalisé à l’aide de vingt-trois tables en résineux, il est créé sur une base en carton recouverte de papier reprenant le pavage de rue ou de bourre de soie pour les reliefs verdoyants ou les champs. Les maisons ont une âme en bois recouverte de papier peint.

Transféré du Louvre aux Tuileries puis aux Invalides, ce plan-relief fera partie du butin de guerre emporté en 1815 après les Cent Jours à l’Arsenal de Berlin d’où il reviendra en 1902 à Strasbourg. Depuis 1922, il est exposé au Musée Historique.

Plan-relief de Strasbourg, 1727, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg
Plan-relief de Strasbourg, 1727, Photo : Mathieu Bertola – Musées de la Ville de Strasbourg